AVENTURES VÉGÉTALES, de l’insouciance à la liberté encadrée
Dans l’enfilade des salons, l’exposition « AVENTURES VÉGÉTALES, de l’insouciance à la liberté encadrée » a présenté l’histoire du végétal avec une double approche…
Parce que l’histoire du Château de La Roche-Guyon est liée depuis le siècle des Lumières à celle de l’art des jardins et de l’expérimentation botanique, le Château présente du 7 mars au 30 août 2020, AVENTURES VÉGÉTALES, de l’insouciance à la liberté encadrée, une exposition sur le monde végétal et la complexité de ses relations, fusionnelles et conflictuelles, avec l’être humain.
Son commissaire, Yves-Marie Allain, ancien directeur du service des cultures du Muséum national d’histoire naturelle, ingénieur horticole et paysagiste, entend nous faire prendre conscience que « le monde végétal, par sa diversité biologique, par sa présence quasi constante sur les terres émergées mais également dans le milieu aquatique et marin, est l’une des sources majeures de la vie de la faune, et par voie de conséquence de l’homme ».
Un catalogue accompagne cette exposition ainsi que des animations et un livret-jeux, destinés aux enfants et aux adultes.
Une histoire passionnante, passionnelle et fragile
L’exposition présente l’histoire du végétal avec une double approche, celle de sa libre aventure temporelle et spatiale et celle, beaucoup plus récente, de son inféodation totale ou partielle à l’homme.
Présentée dans l’enfilade des salons, l’exposition aborde les sujets suivants : l’aventure végétale à l’échelle du temps géologique, la domestication des plantes utiles à l’homme, le nouveau regard porté sur le monde végétal à partir de la Renaissance italienne avec la création des premiers jardins botaniques, les techniques mises en œuvre pour le transport des plantes vivantes (du XVIIe siècle jusqu’aux années 1960), la constitution des collections végétales et la spécialisation culturale des empires coloniaux à compter du milieu du XIXe siècle, l’époque contemporaine et sa nouvelle vision du monde vivant. Par ailleurs, compte tenu de la présence au Château de La Roche-Guyon de deux papiers peints chinois (XVIIIe siècle) représentant la flore chinoise et son commerce, l’exposition évoque de façon plus spécifique la connaissance et la perception de celle-ci par les Européens des XVIIIe et XIXe siècles.
L’exposition réunit environ soixante-dix prêts (fossiles, herbiers, livres, gravures, objets, photographies) issus en particulier des collections du Muséum national d’histoire naturelle, Collections Géosciences – Sorbonne Université, du Musée François Tillequin – collections de Matière médicale de la faculté de pharmacie de Paris (Université Paris-Descartes), du Service Historique de la Défense, Direction des patrimoines, de la mémoire et des archives, du Jardin des plantes de Nantes et du Musée de la marine en bois du Brivet.
Le Château de La Roche-Guyon : à l’avant-poste de l’exploration du végétal depuis le siècle des Lumières
Au XVIIIe siècle, la duchesse d’Enville a développé de manière très importante ses jardins : il en reste aujourd’hui un Potager-fruitier de près de quatre hectares labellisé « Jardin remarquable », et un Jardin anglais d’environ onze hectares imaginé en partie par le peintre paysagiste Hubert Robert. Ces deux jardins ont été pour la duchesse d’Enville l’occasion de correspondances et d’échanges botaniques.
Par ailleurs, deux papiers peints chinois datant de la même époque ornent des pièces du château. L’un, décoratif, figure principalement des végétaux, des fleurs, des fruits et l’autre, narratif, représente la culture, la cueillette et le commerce du thé en Chine à cette époque. Aujourd’hui, le Potager-fruitier est un lieu de transmission de valeurs, de savoirs et de compétences qui conjugue patrimoine et écologie. Le Jardin anglais, ouvert également à la visite mais de manière exceptionnelle, fait l’objet d’un projet de conservation.
Lire le dossier de presse